Avoir des enfants vous replonge souvent dans votre enfance. Lorsque je vois ma fille de 5 ans, pleine de vie, distraite et téméraire, je repense à moi enfant. J’étais aussi très enjouée. J’aimais courir et jouer, sans me soucier des risques, sans contrôler ma fougue ! cette fougue là qui un jour me valut de m’écorcher les deux genoux parce j’avais voulu courir trop vite, comme une folle pour échapper à une camarade ! Nous jouions à se courir après ! Forcément, lorsque je m’affalais ce jour là sur les graviers tout chaud de l’été de la maison familiale mes rires aux éclats stoppèrent net ! Les pleurs s’en suivirent aussitôt et la vision de mes petits genoux maigrelets, égratignés et en sang me fit horreur ! Heureusement ma mère n’était jamais loin. Et alors que je pleurais à chaudes larmes, elle me pris dans les bras. Ces bras serrés bien fort avaient tellement de pouvoir ! Celui de consoler si chaleureusement ! Que cela était rassurant. Et lorsque j’endendais ces mots doux : c’est pas grave, je vais te soigner, voilà qui commençait à calmer ma petite souffrance ! Elle s’assit sur le bain de soleil du jardin et revint avec un produit miracle comme elle disait. Le mercurocrome. Encré dans ma mémoire, ce médicament magique et rouge me fascinait. Et je savais que si encore je tombais, il serait là, prêt à soigner mes blessures de gamines insouciante ! Je pouvais ainsi continuer à courir !
Encore aujourd’hui, et maintenant que je suis maman, le mercurocrome est l’indispensable de la boite à pharmacie. Et c’était à mon tour de penser les blessures de mes filles. A mon tour de transmettre mon enfance. il y a des choses qui ne s’oublient pas. Les blessures ou les joies et tout ce qui vous a accompagné à ce moment là. Toutes ces choses cultes qui traversent les années, qu’on transmet de mère en fille.

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